Des restes de repas, des fruits trop mûrs, des légumes défraîchis, du pain sec ou des aliments proches de leur date limite de consommation, nous jetons chaque année des tonnes d’aliments propres à la consommation. Un étrange paradoxe alors que tant de gens sur la planète et même en Suisse ne mangent pas à leur faim.
Lutter contre le gaspillage alimentaire dans sa cuisine
Bien sûr, la société d’abondance et de surconsommation dans laquelle nous vivons est responsable d’une bonne partie de ce gaspillage, mais je voudrais vous parler aujourd’hui d’une autre fraction de ce gâchis qui est en grande partie dû à un manque de connaissance.
Eh oui, pour réduire au quotidien ce gaspillage aberrant, il faut approfondir nos connaissances des denrées alimentaires. Apprendre à les utiliser entièrement, à mieux les conserver et à profiter des saisons pour faire des provisions.
«En résumé, il faut acheter moins, acheter mieux et cuisiner davantage.»
Stéphane
Être créatif avec les restes
Cela passe par plus de créativité, car accommoder des restes ne veut pas dire mal manger! Plusieurs grandes recettes sont nées du hasard, par accident, comme la fameuse tarte tatin par exemple, ou par soucis d’économie. Prenons la soupe de chalet, c’est un plat composé d’aliments disponibles dans un chalet d’alpage isolé: lait, haricots secs, coquillettes, pommes terre, navets, etc. Un peu comme si on préparait une soupe avec ce qu’il nous reste au fond du frigo! En cuisine, lorsque l’on s’intéresse aux origines d’un plat populaire, il n’est pas rare de tomber sur ce genre d’anecdotes.
Comment ça fonctionne dans ma cuisine?
Dans mon restaurant, j’ai révolutionné ma façon de cuisiner depuis une année. Je ne travaille plus de fruits exotiques et j’ai banni les poissons de mer lointains pour me focaliser sur les produits locaux. Je travaille donc avec des pêcheurs et des maraîchers proches de mon restaurant, ou encore des éleveurs et des cueilleurs de nos montagnes.
Un inventaire complet du frigo est fait tous les soirs! En été, en pleine saison des fraises, abricots, etc., j’en achète beaucoup et nous faisons ainsi des coulis ou des fruits au sirop que nous conservons dans des bocaux stérilisés pour nous permettre d’égayer nos plats hivernaux. Idem avec les artichauts, cardons ou autres légumes de saison.
Les arêtes de poissons, os et parures de viandes sont systématiquement utilisés pour faire des fonds et des bouillons. Nous cultivons nos propres herbes aromatiques derrière le restaurant et les cueillons deux fois par jour selon nos besoins. J’utilise également passablement d’herbes sauvages qui sont prélevées dans les bosquets et les pâturages à proximité. Enfin, nous avons un compost pour tous les déchets issus de végétaux, quant aux déchets organiques, ils partent pour la fabrication de biogaz.
Très concrètement, comment agir?
C’est avec plaisir que je vais te proposer plusieurs petites astuces pour agir chez soi dans sa cuisine, lutter contre le gaspillage alimentaire et…faire des économies! Ce que l’on jette trop souvent :
Quels sont les bons plans pour accommoder les restes?
Bref, la liste pourrait faire plusieurs pages tant les possibilités sont grandes…
«Réfléchissons à chaque achat et à chaque utilisation de produits.»
Stéphane
Alors planifie tes menus, réfléchis avant d’acheter et prends le temps de cuisiner!
Recettes:
Les Choux farcis du Pot-au Feu
Super article !! <3
Merci pour toutes ces bonnes idées qui font réfléchir au gaspillage dont nous sommes encore trop coutumiers. A mettre en pratique au quotidien, ce sera ma devise dorénavant.
Salut Nelly,
merci beaucoup pour ton commentaire ! Nous sommes ravis d’entendre que les astuces de Stéphane te plaisent et que tu vas les mettre en pratique. Et si tu en as d’autres, n’hésite pas à venir les partager avec nous.
Ton équipe La clé des champs.