C’est un des principaux défis auquel doit faire face le secteur agricole: fournir une nourriture saine et nutritive à une population en constante augmentation tout en préservant davantage l’environnement, le climat et cela de façon durable.
Aujourd’hui, les questions liées au changement climatique, à l’écologie et à l’environnement font partie de nos préoccupations surtout en matière d'agriculture et d’alimentation. On veut savoir ce que l’on mange. Comment sont produits nos fruits et légumes? Comment les animaux destinés à la boucherie sont-ils nourris et traités?
Tout le monde devrait avoir accès à une alimentation saine produite dans le respect de l’environnement et de l’écologie.
Yves Gaillet est agriculteur à Mur dans la région du Vully fribourgeois. Il est certifié BIO depuis 2019. Son activité principale ce sont les grandes cultures réparties sur un domaine agricole de plus de 55 hectares. Il y cultive des céréales alimentaires et fourragères telles que du blé, du pur épeautre, du maïs, du colza, du tournesol, du féverole et de l’avoine. Il entretient également des prairies dont l’herbe est destinée au fourrage d’animaux de boucherie bio.
«Il est important pour moi de transmettre une terre fertile à la nouvelle génération»
Yves Gaillet
Agriculteur conventionnel depuis plus de 20 ans, Yves a décidé de bousculer ses habitudes en modifiant sa façon de travailler la terre. Il m’explique qu’il ne veut plus dépendre de la chimie et qu’ainsi il pourra transmettre des terres non polluées à la prochaine génération.
La qualité et la fertilité du sol l’inquiètent. L’érosion, provoquée par trop d’arrosage et par une agriculture mécanique agressive en est la conséquence. Il veut changer cela!
Ce genre de démarche est encore minoritaire et n’est pas sans risques d’un point de vue économique, car cette méthode de travail demande beaucoup plus de temps et le résultat n’est pas garanti. Yves en est conscient, mais c’est déjà un pas dans la bonne direction.
Petit à petit, Yves a modifié ses habitudes de travail en adoptant des pratiques agricoles qui préservent l’environnement. Ainsi, pour éviter au maximum l’érosion, il faut diminuer les labours excessifs et n’arroser que quand cela est nécessaire. Yves pratique aussi la culture associée, par exemple féverole-avoine, qui permet également de réduire la perte de sol et de fertilité et réduit la pousse des mauvaises herbes.
Quant au désherbage, il se fait mécaniquement à l’aide d’une sarcleuse tirée par le tracteur.
Une reconversion en agriculture bio s’est petit à petit imposée car on ne peut pas faire les choses à moitié dans ce domaine. Concrètement, cela se traduit par un abandon total des pesticides, insecticides et autres produits chimiques.
Les évènements météorologiques extrêmes qui s’intensifient sont des défis qui s’imposent aux agriculteurs. Yves se fait beaucoup de soucis pour l’avenir de la profession. Il est important de préserver les ressources tout en produisant. Les différentes mesures citées plus haut doivent être adoptées durablement dans l'agriculture pour parvenir à cet objectif.
Changer sa manière de travailler n’est pas donné à tous. Il faut être conscient que certains agriculteurs ne le feront jamais. Yves a fait le pas, conscient de son impact sur l’environnement et soucieux de transmettre une terre fertile à la prochaine génération.
La préservation des ressources n’incombe pas qu’aux agriculteurs, toi aussi en tant que consommatrice/teur tu peux agir. Comment? Tout simplement, en privilégiant des produits suisses, locaux et de saison. En ville, tu les trouveras au marché et à la campagne, il y a de plus en plus de points de vente directe dans les fermes.
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