Si petits et pourtant si importants, les insectes jouent un rôle primordial pour les cultures suisses. Damien Poget, qui privilégie une agriculture bio, a eu la gentillesse de nous éclairer sur ce qu’apporte cette classe d’animaux encore trop méconnue.
Tout d'abord, c’est un choix qu’on fait par conviction personnelle. Il s’agit de ne plus utiliser de produits chimiques et de combattre les parasites de manière plutôt mécanique.
Fils d’agriculteur, Damien Poget a décidé de revenir à ce que faisaient ses parents initialement: une agriculture biologique.
Les techniques de désherbages et de lutte contre les insectes nocifs aux cultures sont bien différentes sans produits chimiques. Il existe des traitements naturels, homéopathiques ou encore des techniques pour introduire des prédateurs naturels. Mais on est, aujourd’hui, encore dans la phase de découverte de toutes ces possibilités naturelles.
Que ce soit pour une bonne aération du sol, une circulation optimale de l'eau ou un meilleur développement des racines, les insectes ainsi que les vers de terre permettent de garder la terre en bonne santé. Quant aux insectes volants, c’est surtout grâce à la pollinisation des plantes qu’ils viennent en aide aux agriculteurs.
Les insectes pollinisateurs transportent le pollen nécessaire à la fécondation d’une plante à l’autre. Cette pollinisation est essentielle dans des domaines tels que l’arboriculture fruitière, les cultures oléagineuses, les cultures maraîchères et la production de semences.
Ce dernier domaine est souvent négligé, mais c’est le plus important. En effet, beaucoup de légumes, comme les carottes, les oignons, les poireaux ou les choux, n’ont pas besoin de pollinisateurs pour se développer. Cependant, le rôle des insectes est essentiel pour produire les semences qui vont permettre leur reproduction.
La grande majorité des aliments cultivés en Suisse dépendent des insectes pollinisateurs. Ces derniers sont donc indispensables à la diversité de notre alimentation.
En plus de l’agriculture, Damien Poget est passionné par les abeilles. Il est fasciné par tout ce qu’elles peuvent faire: non seulement comment elles fonctionnent dans leur système interne, mais également pour tout ce qu’elles apportent à la nature en général, et aux agriculteurs en particulier. Après le bœuf et le porc, l’abeille arrive en troisième position des animaux les plus utiles.
Ce que peu de gens savent, c’est qu’il existe plusieurs sortes d’abeilles. En effet, on trouve jusqu’à 20’000 espèces dans le monde entier que l’on peut grossièrement catégoriser en deux types: les abeilles mellifères et les abeilles sauvages. Rien qu’en Suisse, on trouve jusqu’à 620 espèces d’abeilles sauvages. Et parce que 95% d’entre elles vivent en solitaire en construisant des nids, elles sont plus en danger que les abeilles mellifères qui, elles, font des ruches et vivent en communauté. Même si en réalité tous les types d’abeilles sont actuellement menacés.
Par rapport aux abeilles mellifères qui produisent le miel, les abeilles sauvages sont les pollinisateurs les plus efficaces et pollinisent certaines plantes ou fleurs que les abeilles mellifères sont incapables de faire. Grâce à leur poids et aux muscles de leurs ailes, les bourdons, par exemple, peuvent vibrer et secouer le pollen des solanacées. Ce sont également les principaux pollinisateurs de nos délicieuses fraises suisses.
«Les gens ne s’imaginent même pas tout ce que l’abeille apporte à la nature!»
Damien Poget
Même si notre première réaction est la peur, les abeilles sauvages sont extrêmement pacifiques et feront tout pour t’éviter. C’est pourquoi les piqûres d’abeilles sauvages sont très rares. Seules les femelles ont un dard. Elles ne l’utilisent qu’en cas de danger de mort, ou pour se défendre.
Avec tout ce que je viens de t’expliquer précédemment, tu comprends maintenant pourquoi la survie des abeilles est importante pour notre écosystème. Il existe plusieurs manières de contribuer à la sauvegarde des abeilles sauvages depuis chez soi, que ce soit dans le jardin, sur le balcon ou même au rebord de la fenêtre.
Tu peux installer un nichoir, comme on le ferait pour les oiseaux. C’est un petit abri qui permet de créer un microcosme, afin que l’abeille sauvage puisse en faire son nid. Pour une nidification idéale, les endroits bien touffus et remplis d’herbes ou de plantes à tige sont parfaits.
Des fleurs ou des plantes, comme le coquelicot, le basilic ou la ciboulette, ainsi que les plantes à tige qui permettent aux abeilles de se nicher, peuvent être des festins délicieux pour les abeilles sauvages.
Si tu le peux, contribue toi aussi à la sauvegarde de l’un des animaux les plus utiles au monde!
Mais très cher madame, l'homéopathie n'est pas naturel, et la dose est tellement diluer que cela n'apporte aucun traitement curatif, c'est uniquement basé sur l'effet placebo.
Si vous pensez que la culture bio n'est qu'un placebo, vous avez raison.
Mais si vous pensez que le Bio n'utilisent pas de pesticides vous vous trompez lourdement.
Ensuite il est vrai que les cultivateurs Bio font beaucoup de passages mécanique.
Vous pensez sérieusement qu'un tracteur qui passe plusieurs fois pollue moins qu'un seul passage efficace avec un produit contrôler ?
Dans ce cas, je suis désolé mais vous êtes dans l'erreur.
Moi, j'ai installé des autels à insectes devant chez moi et ils ont été très rapidement colonisés.
Marion
Moi j'ai arrêté d'utiliser des pesticides de synthèse dans mon jardin! Et j'ai demandé à mon voisin agriculteur de le faire aussi. Il a dit oui pas de problème. On peut toujours rêver!