Aujourd’hui, je t’emmène à la rencontre d’une championne suisse. Du haut de ses 23 ans, Charlotte Fringeli peut être fière de ce qu'elle a déjà accompli. Sa discipline, ce n’est pas le ski, ni les échecs ou le poker. Non, c’est dans le domaine du lait qu’elle excelle. En effet, elle est la première championne suisse des technologues du lait. Viens, je te la présente.
Technologue du lait, c’est quoi exactement?
Après ma dernière escapade à Lignerolle pour rencontrer Anthony Berger, un jeune fromager passionné, cette fois c’est au Noirmont, dans le canton du Jura district des Franches-Montagnes, que j’ai rendez-vous avec Charlotte. Elle travaille à la fromagerie des Franches-Montagnes, bâtie à l’extérieur du village, en pleine nature. Le cadre est simplement magnifique.
Charlotte vient à ma rencontre et avant même de m’asseoir pour entamer l’interview, je lui pose la question qui me taraude: «C’est quoi exactement le métier de technologue du lait?». Elle m’explique qu’il a toujours existé deux métiers: fromager et laitier. Or, désormais, ces deux métiers sont réunis en un seul: technologue du lait. Alors oui, expliqué comme cela, c'est bien plus compréhensible! Le technologue est un spécialiste du lait sous toutes ses formes et dans toutes ses transformations.
La formation professionnelle d’une championne suisse
C’est lors d’un stage auprès d’un artisan fromager que Charlotte Fringeli découvre cette passion. Ne trouvant pas d’apprentissage dans le canton du Jura, elle part sur Fribourg et travaille 3 ans chez Cremo SA à Villars-sur-Glâne. Elle continue ensuite sa formation avec un brevet de fromager qui lui permettra d’acquérir de meilleures connaissances techniques et pratiques pour ensuite pouvoir former des apprentis, ce qui lui tient à cœur. En juin 2019, elle décroche un emploi dans la fromagerie des Franches-Montagnes.
Alors qu'elle est encore en apprentissage, en mars 2018, elle est sélectionnée pour le championnat des métiers. Sur les 45 personnes sélectionnées, elle remporte le championnat en novembre 2019 et devient la première championne suisse des technologues du lait.
En 2020, elle va finaliser son brevet. Elle se réjouit d'ailleurs de créer un produit à cette occasion, comme un fromage frais à salade, type feta. Il sera sûrement délicieux!
«Le métier de technologue du lait est varié, aucune journée ne ressemble à la suivante»
Charlotte
Son métier, sa passion
Charlotte aime son métier, cela est évident en la voyant. Ce qui lui plaît, c’est qu’il est varié et touche beaucoup de domaines. D’une matière naturelle, du lait, naît une diversité de produits incroyables. Elle m’avoue apprécier les horaires également, car si elle commence à travailler tôt le matin, elle peut profiter de ses après-midis.
Ce qu’elle préfère, c’est faire du fromage. En particulier le fameux «Roc-Montès», une spécialité de la fromagerie de tome «mutschli» comme elle l’appelle. Il est crémeux et tendre, et de plus, d’un jour à l’autre, suivant la qualité du lait (qui varie en fonction de la météo par exemple), il sera légèrement différent.
Elle me confie ses recettes fétiches à base de produits laitiers: la raclette, les macaronis de l’alpage et … la fondue bien entendu!
Être une femme dans ce domaine professionnel, ce n’est pas tous les jours facile
D’un caractère heureusement bien trempé, Charlotte reconnaît qu’elle a dû faire sa place, surtout lorsqu’elle était en apprentissage. Les femmes sont peu nombreuses à se bousculer au portillon pour commencer une formation de technologue du lait. Pourtant, elle souligne que grâce à l’automatisation de certains procédés, les tâches sont de moins en moins pénibles, ce qui facilite le travail d’une femme dans ce domaine. Elle encourage donc les femmes à découvrir ce métier passionnant, comme elle l’a fait avec brio!
«Une femme qui veut s’investir dans ce métier et qui a de la volonté est tout aussi capable de réussir qu’un homme»
Charlotte
Un petit tour dans les coulisses
Je ne peux pas repartir sans avoir fait un tour dans les coulisses de la fromagerie qui travaille uniquement avec des produits de la région.
Charlotte m’y emmène et me donne une charlotte à mettre sur la tête. Elle me présente les Têtes de Moine (la spécialité de la fromagerie des Franches-Montagnes) en affinage dans une immense et impressionnante cave, ainsi que son fromage chouchou: le Roc-Montès.
Elle m’explique que le public peut visiter la fromagerie afin de découvrir les différentes étapes de fabrication des fromages, ainsi que pour déguster les produits variés. Ce concept est vraiment sympa!
Avant de reprendre la route, je passe par le magasin et je craque pour quelques fromages: un bout de «Le Noirmont», un mélange pour fondue à la Tête de Moine et un demi Roc-Montès qui, franchement, est délicieux.
Je souhaite à Charlotte Fringeli tout le meilleur pour la suite. Que son parcours professionnel continue aussi bien qu’il a commencé!
Infos
Fromagerie des Franches-Montagnes, magasin, visites et dégustations
Rue de l’Avenir 2, 2340 Le Noirmont, 032 952 19 00
www.fdfm.ch
Merci pour ces renseignements
Merci pour ce reportage très intéressant
Merci , je me réjouis de découvrir le fromage Roc montes
Merci d'avoir éclairer ma lanterne sur ce beau métier qui perpétue nos belles traditions.
Je souhaite à Charlotte ub beau et heureux parcours professionnel.
Un beau métier et bravo à Charlotte pour son magnifique travail et pour vos précieuses infos!